Quand les poissons se suspendent au Portugal des fenêtres , des frontons et du salpêtre, les poètes songent aussitôt - qu'ils se nomment Pessoa, Camoës, Manoel de Oliveira - à des sardines, des saumons , à des morues en quinconce.
Les premières sont couleur d'acier, les deuxièmes orange rosé, les troisièmes vraiment salées. Quand les antimoines d'olives ont des reflets blanc-bleutés sous le ciel incendié qui fête l'anticipation d'une fin de monde de plus pour le calendrier maya ( cette fois)...Quand les Pères Noël en soie suspendent leurs pantalons sur les tringles des balcons, je pense aux piles de tableaux entassés dans les ateliers des peintres Arpad Szenes et Maria Helena da Silva dont j'ai toujours apprécié les dessins de bibliothèques. Les peintres sont trop rarement amateurs de dictionnaires, d'in-quartos et d'in-folios.
On pourrait les ressortir, photocopier leurs motifs, en produire des copies d' écaille, d'émail, de lierre, de résine, de cloisonné. On pourrait les imprimer sur plastique, sur porcelaine et en faire des assiettes ressorties dans le monde entier comme vaisselle de carême les années où par hasard, Noël tombe un vendredi et où il faut par conséquent régaler la maisonnée d'un petit bout de hareng sur pomme de tere écrasée en signe de communion avec l'état de Marie...
Extrait de " Calendrier d'Avent", décembre 2007.
Note: passage sur la fin du monde maya actualisé le vendredi 21 décembre 2012.
Azulejo de Noël - 1-Aeulejo de Noël - 2-
Vendredi, 21 Décembre 2012